OTI - Wacht endlich auf, Ihr Mädels - 500 Beiträge pro Seite
eröffnet am 06.12.00 00:52:01 von
neuester Beitrag 04.04.01 00:55:24 von
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Schlaf weiter!
Hey c++,
nett, dass Du mal wieder da bist. Hat Dir was gefehlt ?
hase
nett, dass Du mal wieder da bist. Hat Dir was gefehlt ?
hase
Mein Nachruf vom 18.11.2000 war offenbar verfrüht. Nun geistert der ehemals nur "schwerhörige" Poster als taubstummer Untoter durch das OTI-fanten-Land.
FATIMA Ö.
FATIMA Ö.
Nun zick hier nicht gleich so rum Fatimaö!
Du mußt doch zugeben, daß nach dem Abgang von C++ der Absturz kam.
Oder täusche ich mich da?
Der Unterhaltungswert der OTI-Threads tendiert doch gegen 0.
Die Aktie selbst hat schließlich keinen.
Immer schön entspannt bleiben, oder sollte ich da eine gehörige Portion Ironie übersehen haben?
ZEUS
Du mußt doch zugeben, daß nach dem Abgang von C++ der Absturz kam.
Oder täusche ich mich da?
Der Unterhaltungswert der OTI-Threads tendiert doch gegen 0.
Die Aktie selbst hat schließlich keinen.
Immer schön entspannt bleiben, oder sollte ich da eine gehörige Portion Ironie übersehen haben?
ZEUS
ZEUS_IM_ZORN, wenn c++ einen Thread unter dem Titel eröffnet "Ich höre Musik nur wenn sie laut ist", dann liegt es doch nahe, ihn als schwerhörig einzustufen. Wenn ein andererThread (dieser Thread) mit einer EOM (End of Message) endet, dann bietet sich das taubstumm (taub + stumm) doch geradezu an.
Wenn dir nun immer noch eine Wertung schwerfällt, dann schau dir noch einmal meinen Nachruf an:
-----------------------------------------------------------------------------------------
Wer sind wir?
Wo kommen wir her?
Wo gehen wir hin?
Schon seit Äonen schauen die Menschen zum Himmel, wenn sie Orientierung brauchen.
Es war einmal, vor langer Zeit ....
.... in einer fernen Galaxis, die von OTI-fanten bewohnt war ....
Da gebar eine attention anomaly einen neuen Stern, einen star. Einen Star, der hell strahlte und allen OTI-fanten, die sich bis dato allein anhand von Verfügbarkeits- und Repräsentativitätsheuristiken orientierten, den richtigen Weg zeigte: C++.
Wie das nun so einmal ist. Vergänglichkeit ist das bestimmende Element im Universum. Auch Sterne verlöschen, brennen aus, werden zu Neutronensternen oder schwarzen Löchern. Die Tragik der Vergänglichkeit hat auch die OTI-fanten eingeholt:
C++ ist nicht mehr.
Wer wird uns nun führen, in dieser Dunkelheit?
Wohin sollen wir gehen?
Wer wird uns sagen, wer wir sind?
Wer wird uns die wahre Natur der Dinge erklären?
FATIMA Ö.
aus dem Herzen der Finsternis
------------------------------------------------------------------------------------------
"A Glimmer of Light from the Eye of a Giant?"
Wenn dir nun immer noch eine Wertung schwerfällt, dann schau dir noch einmal meinen Nachruf an:
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Wer sind wir?
Wo kommen wir her?
Wo gehen wir hin?
Schon seit Äonen schauen die Menschen zum Himmel, wenn sie Orientierung brauchen.
Es war einmal, vor langer Zeit ....
.... in einer fernen Galaxis, die von OTI-fanten bewohnt war ....
Da gebar eine attention anomaly einen neuen Stern, einen star. Einen Star, der hell strahlte und allen OTI-fanten, die sich bis dato allein anhand von Verfügbarkeits- und Repräsentativitätsheuristiken orientierten, den richtigen Weg zeigte: C++.
Wie das nun so einmal ist. Vergänglichkeit ist das bestimmende Element im Universum. Auch Sterne verlöschen, brennen aus, werden zu Neutronensternen oder schwarzen Löchern. Die Tragik der Vergänglichkeit hat auch die OTI-fanten eingeholt:
C++ ist nicht mehr.
Wer wird uns nun führen, in dieser Dunkelheit?
Wohin sollen wir gehen?
Wer wird uns sagen, wer wir sind?
Wer wird uns die wahre Natur der Dinge erklären?
FATIMA Ö.
aus dem Herzen der Finsternis
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"A Glimmer of Light from the Eye of a Giant?"
Fatima dans l`esprit cartésien...
.....................................................
L`OEIL EST L`ESPRIT
Jean-Baptiste Berthelin
CNRS-LIMSI
En suivant les quais de la Seine un dimanche après-midi, j`ai cru reconnaître mes camarades Philémon et
Anatole, très occupés à débattre de questions sérieuses, malgré le bavardage ambiant. Et je me dis : "Au
moins, ils se sont installés à l`ombre, en prévision d`un échange prolongé."
Hésitant à les interrompre, je m`installe un peu en retrait, sur un banc également ombragé, et je tâche de
suivre de loin leur entretien. Même si cela constitue une indiscrétion, je vous le retransmets.
PHILÉMON : Non, Anatole, je ne vois toujours pas pourquoi tu persistes à vouloir appliquer la
Dioptrique de notre vieux copain Descartes à tes recherches sur la structure des images mentales. Il me
semble que c`est un fondement trop incertain, venant d`un auteur dont la démarche s`égare au point de
dire que le rayon lumineux joue le même rôle que la canne blanche de l`aveugle. Ne crois-tu pas, au
contraire, que c`est précisément l`absence de contact entre la chose vue et l`observateur qui donne tout
son prix à la sensation visuelle ?
ANATOLE : Philémon, tu ignores l`invraisemblable complexité que recouvre ton usage de la locution
"absence de contact". Tu parles presque comme si tu n`avais jamais lu l`essai de Merleau-Ponty qui
s`intitule, je crois, "L`OEil et l`Esprit".
PHILÉMON : Si, pourtant, j`ai dû le lire, et même, cela m`a marqué. Rappelle-moi quels en sont les
thèmes principaux, et le détail de l`argumentation me reviendra à coup sûr.
ANATOLE : Pour le situer à grands traits, il s`agit d`une méditation en cinq mouvements, qu`à mon sens
il importerait de faire précéder, et surtout suivre, d`un profond silence ; car le ton en est incisif.
PHILÉMON : Vraiment, à ce point-là ?
ANATOLE : Oui, c`est d`ailleurs à cela que l`on reconnaît un bon Merleau-Ponty.
PHILÉMON : Mais imagine que j`ai respecté le profond silence initial, et dis-moi ce que nous apporte le
premier mouvement. Est-ce qu`il règle son compte une fois pour toutes à la Dioptrique ?
ANATOLE : Non, pour cela, il te faut patienter. Le premier mouvement se borne à rappeler que la
science, au temps où elle avait sa dignité, respectait l`opacité du monde. En cet âge d`or qui appelle notre
nostalgie, tout chercheur gardait perpétuellement à l`esprit que les entités, notamment celles qui sont
visibles, s`imposent d`abord à l`homme en tant qu`éléments de l`histoire de sa vie ; ce n`est que dans un
deuxième temps que l`on peut les faire entrer dans un jeu de modélisation et de prédiction. Mais à présent,
cette précaution est oubliée, ou plutôt, la priorité est inversée, pour des raisons d`efficacité. L`objet est
premièrement évalué comme matériau pour la recherche, et accessoirement, s`il reste du temps, on en
pense et on en dit quelque chose. Pour remédier à cette dérive menaçante, Merleau-Ponty suggère aux
hommes de science de se plonger dans la "nappe de sens brut" que leur propose la peinture.
PHILÉMON : Tu veux dire que, contrairement à l`écrivain, le peintre n`a pas à développer
d`appréciations sur ce qu`il perçoit, et par là-même est libre de développer une sorte de puissante
paraphrase de ce qu`il voit ?
ANATOLE : En effet, et cela débouche sur le deuxième mouvement de notre réflexion : où est le moteur
de cette activité apparemment gratuite du peintre ? Certains, qui ne vont pas chercher bien loin, affirment
que c`est tout simplement son inscription corporelle dans le monde visible.
PHILÉMON : Pourtant, nous aussi, nous avons un corps visible et qui fait partie du monde, et cela ne
fait pas de nous des peintres !
ANATOLE : L`implication ne fonctionne pas dans ce sens-là. Avoir un corps, voir ce corps dans le
monde, ne sont que des conditions nécessaires, et nullement suffisantes, pour devenir un "voyant".
PHILÉMON : Appelles-tu "voyant" un être pour qui l`oeil est l`esprit ?
ANATOLE : Oui, au sens où l`on peut dire "out of sight, out of mind". Le monde visuel, tout en se
sachant partiel, a son esprit, qui est non seulement humain, mais indispensable à une démarche
typiquement humaine comme la construction d`une science.
PHILÉMON : Mais qu`arrive-t-il si la science en question se donne justement pour objet le contact visuel
entre l`homme et le monde ? Il me semble que c`est là que la validité, ou la fragilité, des positions
cartésiennes doit être examinée.
ANATOLE : Tu as raison, mais ta question est double. Soit l`homme de science commence par se faire
peintre, et, en cette qualité, il peut parler de ce qui lui arrive lorsque, par exemple, il cherche à construire
l`image de son acte pictural : d`abord par un tableau auto-référentiel, puis par un jugement critique sur cet
acte d`auto-description. Ou bien, renonçant à vivre ce rapport trop artisanal entre l`homme et le visible, il
se lance dans une "Nouvelle Dioptrique".
PHILÉMON : C`est le thème du troisième mouvement ?
ANATOLE : Evidemment. Même si ta mémoire n`est pas très fidèle, tu m`as rappelé à l`instant le
scepticisme que t`inspirait la comparaison entre un rayon lumineux et le bâton d`un aveugle. Mais
l`approche cartésienne d`une "science du visible" nous est devenue étrangère par bien d`autres aspects.
PHILÉMON : Quels aspects ? Ceux que Descartes avait dévolus à la métaphysique ?
ANATOLE : Oui, et cela donne à notre ami Maurice une occasion de se montrer sarcastique envers les
"opérationnalistes" du temps présent, qui, s`étant dispensés de toute recherche philosophique préalable à
leur description des observables, se montrent surpris de devoir "y passer" en fin de compte, et
réintroduire, dans leurs calculs mêmes, l`expression d`une relation à l`observateur.
PHILÉMON : Alors que nos chers peintres, dans l`instant où leur pensée prend la forme d`une vision qui
se fait geste, posent à peu près correctement ce préalable métaphysique.
ANATOLE : Sous réserve qu`ils tiennent leur démarche pour un succès. Le peintre, comme tous les
chercheurs, peut se heurter à d`innombrables reprises contre des obstacles mal perçus, et souvent, ce n`est
qu`au moment où il renonce à poser le problème qu`il a enfin une chance de le surmonter.
Je crois me souvenir que c`est à partir de ce point que l`entretien se mit à foisonner d`exemples, de
contre-exemples, notamment sur des thèmes aussi exotiques que la possibilité, pour le peintre et le
sculpteur, d`accéder à un Logos non-conceptuel (quatrième mouvement) alors que le chercheur
post-cartésien en est réduit à ruminer sa perplexité. Mais je dois vous avouer que j`avais cessé d`être
parfaitement attentif à ce que disaient mes deux camarades. D`abord, parce que les bavardages ambiants
m`avaient distrait ; et aussi à cause de leurs perpétuelles comparaisons entre le sort de l`artiste, abreuvé du
sens capiteux de la réalité brute, et celui du pauvre employé de recherche, toujours empêtré dans des
limitations conceptuelles qu`il passe trop de temps à construire, et vingt fois plus à les dénoncer.
Et je m`interrogeais sur mon parcours. Toi qui rêves sur ce banc, au point de ne plus entendre ce qui se
dit autour de toi, n`as-tu pas fait confiance à ces institutions inspirées de Descartes, acceptant de cultiver
ton insignifiance au nom d`une mythique division du travail intellectuel ? Si tu avais accepté le défi de la
représentation globale de ce que tu perçois, n`aurait-ce pas été l`occasion de former ton jugement de façon
bien plus sûre ?
En même temps que ces interrogations ontogénétiques et nostalgiques, l`envie de ne rien changer trop
brusquement et de trouver un lieu où me désaltérer se manifesta, si bien que je fis semblant de
m`apercevoir de la présence de Philémon et d`Anatole ; je les saluai joyeusement, et leur fis remarquer
que leur colloque pouvait bien se poursuivre auprès d`un comptoir. Ils en convinrent, mais quand nous
eûmes pris place dans le débit de boissons, la conversation passa à vingt autres sujets qui n`ont pas leur
place dans ces pages.
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L`OEIL EST L`ESPRIT
Jean-Baptiste Berthelin
CNRS-LIMSI
En suivant les quais de la Seine un dimanche après-midi, j`ai cru reconnaître mes camarades Philémon et
Anatole, très occupés à débattre de questions sérieuses, malgré le bavardage ambiant. Et je me dis : "Au
moins, ils se sont installés à l`ombre, en prévision d`un échange prolongé."
Hésitant à les interrompre, je m`installe un peu en retrait, sur un banc également ombragé, et je tâche de
suivre de loin leur entretien. Même si cela constitue une indiscrétion, je vous le retransmets.
PHILÉMON : Non, Anatole, je ne vois toujours pas pourquoi tu persistes à vouloir appliquer la
Dioptrique de notre vieux copain Descartes à tes recherches sur la structure des images mentales. Il me
semble que c`est un fondement trop incertain, venant d`un auteur dont la démarche s`égare au point de
dire que le rayon lumineux joue le même rôle que la canne blanche de l`aveugle. Ne crois-tu pas, au
contraire, que c`est précisément l`absence de contact entre la chose vue et l`observateur qui donne tout
son prix à la sensation visuelle ?
ANATOLE : Philémon, tu ignores l`invraisemblable complexité que recouvre ton usage de la locution
"absence de contact". Tu parles presque comme si tu n`avais jamais lu l`essai de Merleau-Ponty qui
s`intitule, je crois, "L`OEil et l`Esprit".
PHILÉMON : Si, pourtant, j`ai dû le lire, et même, cela m`a marqué. Rappelle-moi quels en sont les
thèmes principaux, et le détail de l`argumentation me reviendra à coup sûr.
ANATOLE : Pour le situer à grands traits, il s`agit d`une méditation en cinq mouvements, qu`à mon sens
il importerait de faire précéder, et surtout suivre, d`un profond silence ; car le ton en est incisif.
PHILÉMON : Vraiment, à ce point-là ?
ANATOLE : Oui, c`est d`ailleurs à cela que l`on reconnaît un bon Merleau-Ponty.
PHILÉMON : Mais imagine que j`ai respecté le profond silence initial, et dis-moi ce que nous apporte le
premier mouvement. Est-ce qu`il règle son compte une fois pour toutes à la Dioptrique ?
ANATOLE : Non, pour cela, il te faut patienter. Le premier mouvement se borne à rappeler que la
science, au temps où elle avait sa dignité, respectait l`opacité du monde. En cet âge d`or qui appelle notre
nostalgie, tout chercheur gardait perpétuellement à l`esprit que les entités, notamment celles qui sont
visibles, s`imposent d`abord à l`homme en tant qu`éléments de l`histoire de sa vie ; ce n`est que dans un
deuxième temps que l`on peut les faire entrer dans un jeu de modélisation et de prédiction. Mais à présent,
cette précaution est oubliée, ou plutôt, la priorité est inversée, pour des raisons d`efficacité. L`objet est
premièrement évalué comme matériau pour la recherche, et accessoirement, s`il reste du temps, on en
pense et on en dit quelque chose. Pour remédier à cette dérive menaçante, Merleau-Ponty suggère aux
hommes de science de se plonger dans la "nappe de sens brut" que leur propose la peinture.
PHILÉMON : Tu veux dire que, contrairement à l`écrivain, le peintre n`a pas à développer
d`appréciations sur ce qu`il perçoit, et par là-même est libre de développer une sorte de puissante
paraphrase de ce qu`il voit ?
ANATOLE : En effet, et cela débouche sur le deuxième mouvement de notre réflexion : où est le moteur
de cette activité apparemment gratuite du peintre ? Certains, qui ne vont pas chercher bien loin, affirment
que c`est tout simplement son inscription corporelle dans le monde visible.
PHILÉMON : Pourtant, nous aussi, nous avons un corps visible et qui fait partie du monde, et cela ne
fait pas de nous des peintres !
ANATOLE : L`implication ne fonctionne pas dans ce sens-là. Avoir un corps, voir ce corps dans le
monde, ne sont que des conditions nécessaires, et nullement suffisantes, pour devenir un "voyant".
PHILÉMON : Appelles-tu "voyant" un être pour qui l`oeil est l`esprit ?
ANATOLE : Oui, au sens où l`on peut dire "out of sight, out of mind". Le monde visuel, tout en se
sachant partiel, a son esprit, qui est non seulement humain, mais indispensable à une démarche
typiquement humaine comme la construction d`une science.
PHILÉMON : Mais qu`arrive-t-il si la science en question se donne justement pour objet le contact visuel
entre l`homme et le monde ? Il me semble que c`est là que la validité, ou la fragilité, des positions
cartésiennes doit être examinée.
ANATOLE : Tu as raison, mais ta question est double. Soit l`homme de science commence par se faire
peintre, et, en cette qualité, il peut parler de ce qui lui arrive lorsque, par exemple, il cherche à construire
l`image de son acte pictural : d`abord par un tableau auto-référentiel, puis par un jugement critique sur cet
acte d`auto-description. Ou bien, renonçant à vivre ce rapport trop artisanal entre l`homme et le visible, il
se lance dans une "Nouvelle Dioptrique".
PHILÉMON : C`est le thème du troisième mouvement ?
ANATOLE : Evidemment. Même si ta mémoire n`est pas très fidèle, tu m`as rappelé à l`instant le
scepticisme que t`inspirait la comparaison entre un rayon lumineux et le bâton d`un aveugle. Mais
l`approche cartésienne d`une "science du visible" nous est devenue étrangère par bien d`autres aspects.
PHILÉMON : Quels aspects ? Ceux que Descartes avait dévolus à la métaphysique ?
ANATOLE : Oui, et cela donne à notre ami Maurice une occasion de se montrer sarcastique envers les
"opérationnalistes" du temps présent, qui, s`étant dispensés de toute recherche philosophique préalable à
leur description des observables, se montrent surpris de devoir "y passer" en fin de compte, et
réintroduire, dans leurs calculs mêmes, l`expression d`une relation à l`observateur.
PHILÉMON : Alors que nos chers peintres, dans l`instant où leur pensée prend la forme d`une vision qui
se fait geste, posent à peu près correctement ce préalable métaphysique.
ANATOLE : Sous réserve qu`ils tiennent leur démarche pour un succès. Le peintre, comme tous les
chercheurs, peut se heurter à d`innombrables reprises contre des obstacles mal perçus, et souvent, ce n`est
qu`au moment où il renonce à poser le problème qu`il a enfin une chance de le surmonter.
Je crois me souvenir que c`est à partir de ce point que l`entretien se mit à foisonner d`exemples, de
contre-exemples, notamment sur des thèmes aussi exotiques que la possibilité, pour le peintre et le
sculpteur, d`accéder à un Logos non-conceptuel (quatrième mouvement) alors que le chercheur
post-cartésien en est réduit à ruminer sa perplexité. Mais je dois vous avouer que j`avais cessé d`être
parfaitement attentif à ce que disaient mes deux camarades. D`abord, parce que les bavardages ambiants
m`avaient distrait ; et aussi à cause de leurs perpétuelles comparaisons entre le sort de l`artiste, abreuvé du
sens capiteux de la réalité brute, et celui du pauvre employé de recherche, toujours empêtré dans des
limitations conceptuelles qu`il passe trop de temps à construire, et vingt fois plus à les dénoncer.
Et je m`interrogeais sur mon parcours. Toi qui rêves sur ce banc, au point de ne plus entendre ce qui se
dit autour de toi, n`as-tu pas fait confiance à ces institutions inspirées de Descartes, acceptant de cultiver
ton insignifiance au nom d`une mythique division du travail intellectuel ? Si tu avais accepté le défi de la
représentation globale de ce que tu perçois, n`aurait-ce pas été l`occasion de former ton jugement de façon
bien plus sûre ?
En même temps que ces interrogations ontogénétiques et nostalgiques, l`envie de ne rien changer trop
brusquement et de trouver un lieu où me désaltérer se manifesta, si bien que je fis semblant de
m`apercevoir de la présence de Philémon et d`Anatole ; je les saluai joyeusement, et leur fis remarquer
que leur colloque pouvait bien se poursuivre auprès d`un comptoir. Ils en convinrent, mais quand nous
eûmes pris place dans le débit de boissons, la conversation passa à vingt autres sujets qui n`ont pas leur
place dans ces pages.
Endlich, endlich bin ich aufgewacht. Nur habe ich nun ein Problem. Ich kann nicht mehr einschlafen. Was ist zu tun?
Amalaswintha
Amalaswintha
@amalaswintha
wie wär´s mit einem Besuch bei Deinem Vater Theoderich?
wie wär´s mit einem Besuch bei Deinem Vater Theoderich?
Endlich mal einer der sich in der Psyche einer Frau und in der Geschichte auskennt.
Amalaswintha
Amalaswintha
@ amalaswintha
By the way:
viele Grüße von Mathaswintha
von (L. Helper)
By the way:
viele Grüße von Mathaswintha
von (L. Helper)
aufwachen?
... uns OTI-Aktionären gehört die Welt - aber wir wollen mehr !!!
John Rambo
... uns OTI-Aktionären gehört die Welt - aber wir wollen mehr !!!
John Rambo
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